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mes étoient enceintes, ils avoient soin de les entretenir dans un calme & dans une gayeté perpetuelle, par des amusemens doux & innocens, afin que, dès le sein de la mere, le fruit ne reçut que des impressions agréables, tranquilles, & conformes à l’ordre.

Chaque Sage avoit son département dans l’empire de la Philosophie. Les uns étudioient la vertu des plantes ; d’autres les métamorphoses des insectes ; quelques-uns la conformation des animaux ; & plusieurs le cours des astres : mais toutes leurs découvertes tendoient à la connoissance des Dieux, & d’eux-mêmes. Les sciences, disoient-ils, ne sont estimables qu’autant qu’elles servent de degrés pour