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de toutes les formes qu’on y admire. »

Ces passages prouvent qu’Aristote ne soutenoit l’éternité du monde que comme d’une émanation posterieure en nature à l’intelligence divine, qui étant tout acte & toute énergie ne pouvoit pas demeurer dans l’oisiveté.

Outre cette substance premiere & éternelle, il reconnoît plusieurs autres intelligences qui président aux mouvemens des Spheres Celestes. « Il n’y a, dit-il, qu’un seul premier Moteur & plusieurs dieux subalternes.[1] Tout ce qu’on a ajouté sur la forme humaine de ces divinités sont des fictions faites exprès pour instrui-

  1. Met. Lib. XIV. Cap. 8. p. 1003.