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rée dont la nôtre n’est qu’une croute détachée.[1] « Il dit que tout y étoit beau, harmonieux, transparent ; des fruits d’un goût exquis y croissoient naturellement ; il y couloit des fleuves de Nectar ; on y respiroit la lumiere comme nous respirons l’air, & l’on y buvoit des eaux qui étoient plus pures que l’air même. »

Cette idée de Platon s’accorde avec celle de Descartes sur la nature des planettes. Ce Philosophe moderne croit qu’elles étoient d’abord des Soleils, qui contracterent ensuite une croute épaisse & opaque ; mais il ne parle point des raisons morales de ce changement, parcequ’il n’examine le monde qu’en Physicien.

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