Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 2.pdf/351

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

bles : La vûe du bien souverain entraîneroit nécessairement tout l’amour de la volonté. Pour expliquer donc la chute des esprits, il falloit supposer un intervalle, où l’ame sort de la présence divine, & quitte le lieu sublime, pour admirer les beautés de la nature, & se rassasier d’Ambroisie, comme d’une nourriture moins délicate, & plus convenable à sa nature finie. C’est dans ces intervalles qu’elle devint infidelle.

Pythagore avoit puisé la même doctrine chez les Egyptiens. Il nous en reste un précieux monument dans les Commentaires de Hieroclès sur les vers dorés attribués à ce Philosophe.

« Comme notre éloignement de Dieu, dit cet auteur, & la perte des