Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/123

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VIII


C’était un soir comme tous les soirs. Elle était à sa fenêtre. Lorsque Julien venait, il sifflait doucement. Quelquefois aussi, par les nuits claires, elle l’apercevait sous le saule. La route éclairait doucement dans l’ombre, les murs étaient tièdes encore, parce que c’était l’été ; mais, à présent, il faisait noir.

D’abord elle crut seulement que Julien était en retard. On ne fait pas toujours comme on veut : voilà ce qu’elle se disait. Mais, à mesure que le temps passait, elle devenait agitée, à cause de ses imaginations. On pense à la maladie, on pense à la