Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/131

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comme une couronne sombre où les nuques et les visages figuraient des fleurs roses. D’en bas, on voyait la petite tête du singe et sa casquette à plumet blanc attachée sous le menton. Il fit partir son pistolet. Et Aline disait :

— Qu’as-tu fait, hier soir ? Pourquoi n’es-tu pas venu ?

Il répondit :

— On me voyait aller rôder tout le temps. C’est par précaution, tu comprends.

— Je t’ai attendu, dit Aline.

— Longtemps ?

— Oh ! oui, longtemps.

Mais le singe fouetté hurla. Et il reprit :

— Ils tourmentent ces bêtes !

Et il disait :

— Eh ! le singe, il a le dedans des mains comme un homme.

Elle disait :