Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/52

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Aline répondait :

— Oh ! oui.

Ensuite les cloches cessèrent de sonner. On entendit encore comme un bourdonnement qui se tut et le silence du dimanche vint derrière. Et Aline dit :

— Il va falloir que je rentre, j’ai juste le temps.

Julien la suivit du regard. Son chapeau blanc battait dans la brise et, lorsqu’elle passait derrière les haies, on le voyait seul comme un gros oiseau qui sautait au bout des branches.

Mais les cloches sonnèrent pour la seconde fois. C’est à ce moment que le pasteur entre. Il entre et le chantre est à sa place sous la chaire. Quand le chantre chante, à chaque note il se dresse sur la pointe de ses bottines à élastiques pour faire sortir sa voix et il la pousse en l’air devant lui