Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/74

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le temps va vite ! » Et elle venait de se dire : « Comme le temps va lentement ! » Mais l’amour est ainsi. Elle se disait encore : « Voilà le soleil qui se couche, il faudra bientôt que j’aille. Oh ! non. » Et aussitôt son cœur lui répondait : « Quel bonheur ! »

La nuit venait. Elle alla voir sous la haie et n’y trouva rien. Elle pensa : « Il va venir, il va venir ! » Henriette finissait de mettre en ordre la cuisine. Le soir ramène la fatigue, elle avait sommeil. Elle dit à Aline :

— Tu vois, quand tu veux t’y mettre ! On a bien avancé, aujourd’hui.

Et Aline répondit :

— Oh ! oui.