y était comme repeint. On voyait briller les assiettes et les verres. Il y avait un bouquet de dahlias sur la table.
La petite Jeanne a dit :
— Voilà des dahlias de notre jardin.
Catherine a dit :
— Est-ce que tu te souviens de notre jardin ?
— Oh ! oui, parce que tu m’y promenais, et, quand je suis devenue trop malade, et que je n’ai plus pu me lever, tu m’y portais, grand’mère…
— Je vois que tu te souviens.
Elles s’approchèrent de la fenêtre.
En ce jour d’été (ou ce jour pareil à un jour des étés d’autrefois), partout dans l’air les abeilles avaient recommencé à se faire entendre, comme quand on bat à la mécanique ; on voyait également que les fleurs fleurissaient partout toutes ensemble et il y avait sur les arbres à la fois des fleurs et des fruits.