la porte de la boutique. Mais on a dû se dire qu’il n’y avait pas grand’chose à voir, si bien qu’il ne se passa rien jusqu’au bas de la rue menant au lac ; là, Milliquet s’est arrêté, il a dit : « Nous voilà rendus. »
La porte d’entrée s’était ouverte, laissant passer la tête de Madame Milliquet sous un fichu de laine noire ; tout aussitôt la tête s’était retirée.
Milliquet portait la valise. Il a dit :
— Écoutez…
Il se reprend :
— Écoute, je te mène directement dans ta chambre. Tu dois être fatiguée.
Il allait devant elle dans le corridor aux murs peints en jaune ; on a monté deux escaliers. On est arrivé devant une porte de sapin brut faisant face à une autre porte toute pareille.
Milliquet avait ouvert. Il dit :
— Voilà, c’est chez… c’est chez toi.
Il a déposé la valise devant le lit sur la descente représentant un chien noir et blanc qui tirait la langue.
— Si tu as besoin de quelque chose, tu n’as qu’à appeler.
Mais elle n’avait pas appelé.
Rouge n’est arrivé qu’un moment plus tard, par discrétion.
— Eh bien ?
— Eh bien, elle est là.