Page:Ramuz - La grande peur dans la montagne, 1926.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
43
DANS LA MONTAGNE

son coin, mais occupé à regarder et ayant eu soin de mettre son bon œil du côté des carreaux.

Il fumait sa pipe.

De temps en temps, il tapait sur la table avec sa chopine qui était vide.

La grosse Apolline venait.

Il disait : « Encore un, » à la grosse Apolline…

Il disait à la grosse Apolline :

— Comment vas-tu, toi ? tu vas bien ?

Il n’y avait guère besoin de le lui demander ; un simple coup d’œil aurait suffi ; seulement c’était une manière d’engager la conversation.

En effet, on a entendu la grosse Apolline qui disait à Clou :

— Est-ce qu’il est déjà venu vers vous avec son papier ?

— Qui ça ?

— Barthélemy.

— Non.

— Alors vous ne savez pas ?

— Non

— Parce que pour aller là-haut, il faut un papier, à ce qu’il a dit. C’est un papier à Saint-Maurice, à ce qu’il a dit. On écrit des choses dessus et puis on va le tremper à