Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/110

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l’Esprit, l’Esprit revenait ; alors, en même temps, le matin, les arbres, la route, et quand il marchait sur la route ; et personne ne savait voir, lui seul voyait.

Toutes ces choses, d’autres choses encore, mais à présent elles vous portent.

Ils tombent tout-à-coup, c’est qu’ils sont frappés justement. Médecins, guérissez-vous vous-mêmes !

Encore, encore des Signes ; je les fais lever de nouveau : il se plonge dans ce matin, il en ressort, il le domine ; les sources vont tarir, le ciel deviendra noir comme un sac fait de poil. Et continuant plus avant en lui, à ce petit pays d’autres déjà étaient venus se coudre et à cet espace visible ceux qu’on ne peut pas voir avec les seuls pauvres yeux de chair : là des montagnes de morts, l’eau des fleuves changée en sang. Et une nouvelle couture faite : voilà les régions où ils man-