Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/121

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ce qui est écrit. Peut-être seulement qu’il fait chaud et l’heure n’est pas encore là qu’on recommence à travailler, pour celui qui est couché sous le prunier, pour celui qui est dans le foin, pour celui qui est sur son lit ; les heures vides que c’est, le temps creux, le temps inoccupé que c’est de midi à deux, en été ; et toujours cette réunion de toits innocente comme les prunes d’un gâteau trop cuit, qu’on a fendues en deux, posées à plat, rangées proprement les unes à côté des autres. Et, sous un de ces toits, les choses écrites continuent d’être lues à haute voix : « Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil et il lui fut donné de tourmenter les hommes par une chaleur excessive ; » on n’entend pas. Un des plus petits et des plus minces pourtant, parmi ces toits, mais quand même appliqué étroitement aux murs, et il est sur le vide entre les murs un empêchement à sortir.