Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bouche pour parler, se débarrassant seulement d’abord d’un vieux reste mâchonné de fumée qu’il pousse dehors du coin de la bouche, puis pousse les mots dehors par le même chemin.

Une ficelle est enroulée autour du tuyau de sa pipe, à cause qu’il n’a plus beaucoup de dents et pour ne pas se blesser les gencives ; voilà de nouveau le feu à sa barbe. Coupe-la !

Mais non, la barbe pend et n’est pas soignée, des pinceaux lui en sortent, au-dessus des oreilles, de dessous le bonnet, et même des oreilles, et tout autour autant qu’en bas ; voilà que sa barbe a refumé.

Et puis de nouveau :

— Vous verrez !

Puis plus rien, il vide son verre.

Ceux qui sont à la fenêtre ont dit :

— Tu le connais, laisse-le ! C’est l’autre