Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/17

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qu’on a, tout naturellement, la tête plus haut que le corps, comme il convient, et on est bien. Il n’avait qu’à lever le pied, son pied lui cachait le mont.

En face de lui était le mont peint de vignes ; il levait le pied : plus de vignes.

Ce grand village qui est là, il levait le pied : plus de village.

Il fermait un œil, il regardait la place que son pied prenait sur l’importance des choses d’avant ; c’était à présent son pied, l’important.

Il bâilla, il croisa ses bras sous sa tête ; ils disent que je ne suis rien, qu’ils y viennent voir, je suis tout.

C’est moi qui commande, je fais, je défais ; j’ôte de devant moi quand je veux cette église ; les propriétés fichent le camp.

Jusqu’au ciel du bon Dieu, contre quoi j’agis, si je veux ; pas besoin de lever le pied