Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/204

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Les Signes ! les Signes ! les Signes ! écoute bouger le mur sur ses fondations. Et il y en a qui sont descendus à la cave, mais écoute bouger, écoute trembler : c’est par-dessous et de bien plus profond que la Volonté de Dieu maintenant agit, par qui jusqu’aux assises de la terre seront ébranlées et les montagnes tombent dans l’eau.

Il s’est mis sous le lit, un autre s’est couché et il tire par-dessus sa tête les couvertures ; le grand Lambelet : « Ça ne serait encore rien si on pouvait se défendre. »

« On est fort, on a ses deux poings. Si on m’attaque, je dis : « Attention ! » Parce qu’on a de la douceur et on est arrangeant dans l’ordinaire et le commun des temps, mais ne venez pas m’ennuyer !… »

« Quand on m’attaque, je me défends : à présent on ne peut plus se défendre. Quoi faire ? et à quoi serviront-ils, ces poings, et