Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/212

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Pourquoi est-ce qu’il s’est fâché ? Qu’est-ce qu’il avait à nous reprocher ? Mais peut-être que les morts, un moment, n’ont plus été morts. »

Mon ami, mon ami, mon ami, tout est fini, tout est fini.

C’est la femme du médecin. Tout recommence, mon ami.

Tout a recommencé pour toi, tout recommence pour moi aussi.

Ne va pas trop vite, attends-moi ; vois-tu, je te rejoins déjà.

Que tu es beau à voir, feu du ciel, parce que tu l’éclaires et tu le changes de couleur.

Il a rouvert les yeux, il bouge, il me tend les bras, quel bonheur !

Je sais, les morts se lèveront et aux vivants se mêleront.