Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/24

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ils viennent, ils l’appellent : « Aloys ! qu’est-ce qu’il y a ? » il ne répond pas, il n’a pas l’air d’entendre, il n’a même pas l’air de les voir ; eux l’arrangent sur la brouette à herbe, l’appuient contre l’espèce de dossier qu’elle présente sur le devant, lui jettent sur le corps sa veste et un des hommes prend la brouette par les poignées et les deux autres marchent à côté.

Qui passent par en haut, et, de la route, on ne voit rien ; ici c’est seulement ces grands ormes, construits en feuilles, et cette construction de feuilles occupe tout un côté du ciel.

Ici, c’est seulement qu’il se met à faire frais et la route est couleur d’ardoise, la route est comme mouillée (cette couleur gris foncé qu’elle a.) On ôte son chapeau pour sentir sur son front la compresse faire bon. Entre les troncs, le lac est dressé tout debout ; son coutil pend par rectangles, bouchant exacte-