Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/62

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tout autour de l’arrangement pour qu’il soit à nous plus encore. »

Une fillette de dix ans tire par la main son petit frère qui suit avec difficulté, parce qu’il a aux pieds ces gros souliers à semelles de bois appelés socques, et le secoue.

Elle regarde dans le noyer, mais les noix ne sont pas mûres. « Sale gamin ! » Elle le secoue : « Est-ce que tu viens ? ou bien, tu sais, je te lâche. Et, tu sais, le loup, eh bien ! le loup, il viendra te manger. »

Elle a sur le dos une hotte ; la hotte est couverte d’un linge blanc, parce que c’est les dix heures qu’elle porte dedans, pour son père, pour ses frères et pour le domestique.

Sur la machine rouge l’homme est assis ; le siège est tout petit, pour laquelle raison le fabricant lui a donné une forme copiée très exactement sur celles de l’homme, et le siège est tenu en l’air par une simple tige d’acier.