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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/108

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bablement, par centaines ou milliers dans nos campagnes, et qu’il suffit à un esprit généreux, à une initiative dévouée d’en signaler, avec l’agrément incontestable, le rôle précieux et utile pour qu’aussitôt cette création soit décidée et que le nécessaire soit immédiatement accompli pour la réalisation de l’œuvre !

Combien nous sommes loin du rêve à la réalité ! En effet, la vérité est que les Musées cantonaux sont malheureusement fort rares encore, malgré le développement remarquable qu’a pris dans notre pays le Lendemain de l’école.

Nous comprenons peu les motifs qui ont, jusqu’ici, pu faire négliger à ce point cette forme originale d’enseignement populaire, qui se prête de façon admirable à une action morale pleine de profits. Aucune part n’est faite, ni même prévue, dans la majeure partie de nos programmes post-scolaires, à l’idée du Musée, qui rassemblerait au canton tous les éléments de nature à évoquer devant la jeunesse la vie passée de la région, c’est-à-dire l’œuvre complète dans ses diverses manifestations des hommes qui y ont vécu et laissé la trace utile de leurs travaux au point de vue intellectuel, moral et matériel.

Cette lacune, vraiment regrettable, qu’il faut signaler sans relâche à tous les citoyens dont les efforts généreux tendent à apporter chaque jour à nos jeunes gens des moyens nouveaux de parfaire, agréablement, leurs connaissances personnelles, doit être comblée par ceux-là mêmes qui se dévouent à cette tâche, belle entre toutes, d’éducateurs du peuple. Il n’est plus possible, à notre époque, et pour quelles raisons