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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/208

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qu’il faut s’attacher à répandre cette heureuse émulation.

Écoutons à ce propos ce qu’en juillet 1896 M. Alfred Capus écrivait dans le Figaro, un jour qu’il avait délaissé ses piquantes et spirituelles études sur nos mœurs modernes : « Ne vaudrait-il pas mieux que le premier pays que l’on fit d’abord visiter à des écoliers de chez nous fut simplement la France ? Or, jeunes ou vieux, nous n’en avons, en général, que les notions les plus étroites.

« Les Parisiens considèrent la province comme une étendue de terre qui les sépare des plages ou des frontières ; les provinciaux ne dépassent pas l’extrémité de l’ombre que projette leur clocher le soir au soleil couchant. »

Nous verrons que cette idée si juste, bien qu’émise sous une forme humoristique, ne devait pas tomber en terre inculte, et de quelle façon heureuse un homme de haute valeur, M. A.-E. André, inspecteur de l’enseignement primaire à Reims, sut en rendre la réalisation pratique en fondant en 1897, et le premier en France, l’Œuvre des voyages scolaires.

II

En évoquant, au cours de cette étude, et avec tant de plaisir, le souvenir des attrayants voyages instructifs du Cercle des réunions populaires de Belgique, il est indispensable d’ajouter que ce qui les caractérisait surtout c’était la participation qui y était toujours réservée à une certaine catégorie d’élèves des écoles communales. Grâce, en effet, à