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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/216

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Siegfried, sur l’exercice 1903-1904 de la Fondation universitaire de Belleville.

Bien qu’elle compte déjà cinq années d’existence, l’œuvre dont nous allons nous entretenir est encore fort peu connue de la province. L’occasion paraît donc excellente d’appeler l’attention populaire sur le but, le programme et les résultats obtenus, qui constituent, à l’heure actuelle, la raison d’être de cette Association promise au meilleur avenir.

Dès les premières lignes de son réconfortant compte rendu, M. André Siegfried détermine nettement le caractère de l’œuvre. Il nous dit, en effet, que la Fondation universitaire de Belleville appartient à la grande famille des Universités populaires, mais que par certains détails de son organisation, comme par son origine propre, elle s’en distingue assez sensiblement : la Fondation devant sa naissance à l’initiative de quelques étudiants dirigés par M. J. Bardoux. On se rappelle, à ce propos, qu’un grand nombre d’Universités populaires émanent, au contraire, de groupements ouvriers déjà existants.

Très enthousiastes de leur idée, et non moins convaincus de la haute portée de leur tentative, les créateurs de la Fondation bellevilloise l’avaient fortement conçue dans le sens d’une œuvre de large enseignement supérieur du peuple, susceptible de collaborer à un heureux rapprochement social entre les éléments populaires appelés à en profiter.

L’expérience a prouvé que pareil projet portait en soi sa réalisation pratique. C’est tout à l’honneur de la vaillante phalange universitaire qui a courageu-