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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/225

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Tournade estime qu’il est non seulement indispensable de songer sans retard à l’instruction et à l’éducation des jeunes enfants aveugles, sourds-muets et anormaux, mais que c’est aussi une nécessité de s’occuper d’œuvres post-scolaires pour cette catégorie d’êtres, qu’une démocratie comme la nôtre ne peut vraisemblablement pas priver du contact de la vie sociale.

Nous nous réjouissons de cette excellente et tout humanitaire proposition présentée au Parlement par un des hommes qui connaissent, à coup sûr, le mieux les besoins des anormaux. Il ne fait de doute pour personne que pareil appel aura son écho dans le pays. La fondation de centres post-scolaires, si chaleureusement préconisée par M. Tournade, suscitera le dévouement de citoyens tout disposés à consacrer une part de leur bonne volonté et aussi de leur générosité à la noble tâche qui consiste à mettre un rayon de bienfaisante lumière dans la nuit de ces pauvres cerveaux irresponsables et un peu de joie au fond de ces petits cœurs qui battent dans le pénible isolement de l’inexpression.

Nous reviendrons avec grand plaisir, au moment voulu, sur cet attachant problème. Mais, à ce propos, nous avons le vif désir, nous en éprouvons le devoir même, de vulgariser aujourd’hui au sein des masses mutualistes une œuvre qui, par l’ancienneté de ses services, son organisation rationnelle admirablement comprise et la valeur de sa portée sociale, mérite hautement d’être connue. C’est une œuvre qui, à notre avis, s’impose comme un des modèles