Aller au contenu

Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 263 —

même, dans ses plus précieux éléments, c’est-à-dire la jeunesse, qui afflue aux manifestations si pittoresquement variées de l’action post-scolaire.

Mais le souci de la vérité oblige à déclarer qu’il serait fort imprudent de se confiner dans cet enthousiasme. Des critiques à formuler, pensera-t-on alors ? Non point, à vrai dire ! Mais tout au moins quelques conseils destinés à favoriser, dans la plus large mesure possible, la coordination de tant d’efforts si méritoires. Aujourd’hui que l’œuvre du lendemain de l’école, fleur bien humble à son éclosion, a poussé par tout le pays une ramure vigoureuse qui assurera son impérissable développement, efforçons-nous de créer des groupements dont l’intime cohésion cimentera le grand œuvre lui-même. Nos grands centres industriels et commerciaux disposent à cet effet de moyens et d’éléments toujours susceptibles de favoriser semblable initiative. Mais nos œuvres rurales, plus disséminées, partant d’influence plus faible, tendent à réclamer l’organisation d’un foyer d’action d’où rayonneraient les efforts rationnels, les concours empressés et précieux, et comme une pensée directrice venant vivifier et soutenir les bonnes volontés dévouées.

L’œuvre post-scolaire rurale, avec son admirable programme, centralisée au canton, voilà la solution à envisager. En elle réside l’avenir de sécurité pour les œuvres d’éducation populaire démocratique, et c’est à son organisation qu’il faut désormais convier tous les amis de l’école laïque.

La création des Instituts cantonaux