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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/59

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Quoi de plus passionnant, penserez-vous, que cet Abri de la fillette, sorte de petite famille réservée aux enfants qu’il faut soustraire à l’influence pernicieuse de certains parents. Une telle œuvre est hautement recommandable ; elle a suscité déjà de nombreux dévouements. Voici les Sœurs aînées, titre plein de douceur tendre et de touchantes promesses. L’œuvre existe, à Marseille, depuis 1888 et a été fondée par les anciennes élèves de l’École supérieure du boulevard des Dames. Elle compte cent trente adhérentes, qui ont pris pour devise : « Tous pour chacun et chacun pour tous. » Ainsi, une sociétaire vient-elle à se trouver dans le besoin par suite de circonstances malheureuses ? Toutes ses compagnes s’ingénient à lui trouver un emploi en rapport avec ses facultés. L’événement heureux ou malheureux qui atteint l’une des participantes les réjouit ou les attriste toutes. En oubliant volontairement leurs droits pour ne penser qu’à leurs devoirs, les Sœurs aînées appliquent souvent leur belle et alléchante devise. Et n’est-ce point là, une fois de plus, de l’excellente solidarité dont il faut propager le fécond exemple ? L’Union des jeunes filles du XVIIe arrondissement, à Paris, a été fondée pour resserrer les liens qui unissent les professeurs, les élèves et les anciennes élèves, dans le but de faire un peu de bien ! Le dimanche, des réunions amicales sont organisées, où les adhérentes instruisent et offrent des distractions aux jeunes filles du Patronage.

L’œuvre est divisée en sections, comprenant chacune dix à douze fillettes,