Page:Rauch - Plan nourricier ou Recherches sur les moyens à mettre en usage pour assurer à jamais le pain au peuple français, 1792.djvu/109

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les greniers des particuliers ou des marchands de grains, abandonne le sujet le plus important qui puisse occuper la société, avec une confiance plus qu’aveugle, à l’action du hasard !...

Que l’on compare donc, encore une fois, les cruelles incertitudes, les onéreuses jouissances de ce système de sang, pendant trop long-tems suivi, dont la marche, ni les succès ne peuvent jamais être constamment les mêmes d’une année à l’autre, et qui dans son plus haut degré de perfection, ne favorise encore que les riches et les moyennés, en livrant l’impuissante indigence à tous les maux attachés à cette classe respectable du peuple qu’elle atteint ; que l’on compare ce système défectueux dans tous ses rapports, qui ne présente en sa faveur qu’une vieille et dangereuse routine, aux mesures simples, humaines et paternelles que je propose, qui, prenant sous leur protection toutes les classes de la société, en commençant par la plus intéressante, celle des pauvres, leur assurent au milieu des années disetteuses, des guerres, et de tous les fléaux physiques dont la triste humanité peut être affligée, la première substance, comme dans les tems les plus prospères...