Toutes mes facultés physiques et morales appartenant à ma patrie, je ne dois point passer sous silence la lettre que j’ai écrite, le 8 mars, à M. le Président de l'Assemblée Nationale, sur les dangers de la vente des forêts nationales.
M. le Président,
L’Assemblée Nationale a traité le 3 de ce mois, l’intéressante question sur l'aliénation des forêts nationales ; la plupart des orateurs ne les ont vues qu’en rapport avec notre marine, sans faire attention que le peuple a été appauvri d’un sixième, en moins de vingt ans, par une trop rapide exploitation des bois, dont l’administration a été malheureusement trop négligée jusques à présent. Comme plusieurs membres très-instruits du comité d’agriculture paraissent voter pour la vente, j’ose, M. le Président, vous adresser avec la plus respectueuse confiance, une observation importante : cest que le pain, le vin, et le bois,