Page:Rauch - Plan nourricier ou Recherches sur les moyens à mettre en usage pour assurer à jamais le pain au peuple français, 1792.djvu/63

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de consolations et d’adoucissemens pour le meilleur et aujourd’hui le plus intéressant des peuples.

Il me semble déjà voir ces familles innombrables au sein desquelles végétait exclusivement la cruelle et désespérante misère ; cette foule d’êtres infirmes, malades, impotens, et ces vieillards respectables que le tems et des malheurs laissent comme une charge sacrée à la société ; ces infortunés pères de famille, dont toutes les forces physiques ne peuvent suffire à leur conservation, et qui finissent par être les tristes victimes des calamités publiques[1] ; ces veuves pauvres et malheureuses que des mœurs douces, innocentes

  1. En Chine ou l’humanité est honorée, après la divinité, du premier culte, il y a, comme je l’ai déjà dit, de distance en distance des greniers de piété, entièrement consacrés pour le soulagement de cette classe d’êtres si intéressans ; mais le gouvernement Chinois a été bien plus loin ; il a fait faire des recherches sur tous les végétaux qui croissent à la surface de ce vaste empire, pour enrichir le peuple de toutes les productions bienfaisantes que la nature lui offre avec profusion.