Page:Rauch - Plan nourricier ou Recherches sur les moyens à mettre en usage pour assurer à jamais le pain au peuple français, 1792.djvu/98

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la misère ; c’est en calculant ses tristes rapports avec le reste de la société ; c’est après s’être abandonné pendant des années aux touchantes méditations qu’ils font naître ; c’est après s’être livré à des recherches pénibles, laborieuses, sur la nature des substances premières, sur l’organisation des machines qui nous les préparent ; c’est enfin après s’être armé de tout le courage nécessaire pour combattre avec succès, en faveur de l’humanité, la puissance des préjugés, qu’un législateur peut avoir le droit précieux de parler avec un certain degré de confiance, du plus grand intérêt de sa patrie.... Et s’il n’a pas fait ces épreuves indispensables, il doit encore trouver de la douceur à recueillir, pour le bonheur de la société, dans les opinions des hommes qui, par vocation, se sont livrés à ces hautes et consolantes combinaisons, tout ce qu’elles peuvent présenter d’utile à la nation...

Les dix millions de français, riches, aisés, ou moyennés, qui ne connaissent point les rigueurs des besoins premiers, et qui sont toujours en mesure avec les précautions ordinaires,