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Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/231

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productions d’un coupable crayon et fournit au libertin les moyens de tapisser ses cabinets des objets favoris dont il aime à repaître sans cesse son imagination, et qui servent ainsi à nourrir habituellement le feu qui le consume et la débauche qui l’abrutit.

O vous ! artistes ou écrivains qui transmettez sur le papier, sur la toile ou sur le marbre les abominables conceptions qu’enfante votre imagination corrompue, avez-vous calculé la mesure de maux que vous allez verser dans la société ? Quel démon vous inspire ce funeste délire ? Vous trouvez donc une sorte de jouissance à entrainer le plus grand nombre possible de vos semblables dans la fange où vous vous traînez ? votre espoir est donc de concourir à dépraver, s’il se peut, le genre humain tout entier, et à faire disparaître l’innocence de dessus la terre ? vous avez donc souri à l’aspect des générations futures perdues de vices et de corruption par la contagion que vous soufflez vers elles ?…. Malheureux ! je vous compare