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Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/260

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nation d’une rouille que rien ne peut effacer. D’ailleurs l’artiste historien doit être exact dans toutes les parties de son récit ; il doit observer la fidélité du costume dans tous les détails de l’exécution. Ainsi, par-là, tout ce qu’il transmettra sur la toile des actes de vertu ou d’héroïsme de la génération à laquelle il appartient, ne paraîtra que de ridicules caricatures aux yeux de la postérité ; et non-seulement ces exemples seront perdus pour elle, mais ils deviendront funestes à la vertu même.

Si l’image de la bonne simplicité de ses ancêtres vient à frapper les yeux d’une jeunesse dépravée, cette simplicité n’a-t-elle pas à essuyer les sarcasmes les plus outrageans ? C’est ainsi qu’une légèreté qui corrompt le goût, finit par corrompre le cœur ; la dépravation des mœurs amène le mépris des antiques vertus, il n’y a rien qu’elle respecte. Les bas-reliefs d’argile des anciens temples de Rome furent tournés en ridicule, lorsque les victoires de Scipion eurent introduit