les vases qui servaient à leurs usages journaliers. J’aimerais voir les héros sur les places d’armes, dans les écoles militaires, dans les arsenaux et même au milieu des camps ; les hommes d’état, dans les salles d’assemblées publiques ; les savans et les philosophes qui auraient honoré le genre humain par leurs lumières et leurs travaux, dans les bibliothèques, comme on le pratiquait à Alexandrie et à Pergame ; les citoyens vertueux, sur les places publiques et jusque dans les vestibules de nos maisons, comme ces bustes dont les anciens Romains ornaient leur atrium. Ainsi par-tout l’homme social trouverait des leçons convenables à ses devoirs et des modèles à suivre dans les diverses circonstances de sa vie.
Je crois que ces grands établissemens où l’on réunit les chefs-d’œuvre des maîtres de toutes les nations ne doivent être consacrés qu’à la gloire des arts ; ce doit être là le temple où le génie vient s’alimenter des conceptions du génie, où l’émulation vient s’embraser d’un feu