Page:Raymond - De la peinture considérée dans ses effets sur les hommes en général, 1799.djvu/58

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ordonna par des lois de faire entrer le dessin dans l’éducation des jeunes gens, et il fut défendu aux esclaves d’ exercer là Peinture. Ces règlemens, dans les beaux jours des républiques, dans les siècles de l’héroïsme et des mœurs, n’eussent mérité que des éloges ; mais les arts ne font qu’accélérer la corruption au sein de laquelle ils sont cultivés. On sait que les Romains agirent bien autrement et ne firent guère mieux.

Athènes, Delphes, Corinthe, ouvraient des concours aux artistes. « Les villes de la Grèce, dit un écrivain philosophe, qui n’avaient connu que la rivalité des armes, connurent celle des talens ».

Parlerons-nous ici des artistes nombreux qui brillèrent alors dans la Grèce ? d’un Parnasius qui montra le premier l’harmonie des objets, la perfection des cheveux, les contours fondus avec art ? d’un Timanthe qui vainquit ce grand artiste ? d’un Pamphile qui forma le plus grand des peintres et illustra l’école de Sicyone par ses élèves ? d’un Nicomaque