Aller au contenu

Page:Raymond Vuigner - Comment exploiter un domaine agricole.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

circonstances particulières où chacun se trouve placé ; si j’essaie de l’esquisser à grands traits, je vois le futur agriculteur obligé d’acquérir d’abord l’instruction à la fois théorique et pratique qui lui donne la science de son métier ; ainsi instruit, il recherche le domaine sur lequel il exercera son activité, il en prend possession, puis il s’inquiète de mettre en œuvre les différents agents de la production agricole : l’atmosphère, le sol travaillé par l’admirable outil qu’est la plante, la plante elle-même source de vie et de prospérité pour l’homme aussi bien que pour les animaux dont il fait sa nourriture.

La plante, pour jouer son rôle d’outil, demande des soins qui, pour lui être donnés, requièrent l’emploi des engrais, du matériel et des moteurs agricoles ; elle n’a pas toujours les mêmes exigences, et il faut mettre à profit cette diversité dans ses besoins pour grouper les végétaux cultivés et les faire se succéder dans des assolements ou rotations bien compris. Parfois la récolte obtenue entre directement dans le commerce ; d’autres fois, elle ne fournit qu’une matière première modifiée par le cultivateur lui-même dans ses féculeries et dans ses distilleries ; d’autres fois encore, elle constitue un aliment pour le bétail qui peut utiliser sa nourriture pour nous donner du travail, de la viande ou du lait. Quels bénéfices pouvons-nous tirer de chacun de ces produits ? à quelles dépenses nous entraîne leur obtention ? Autant de questions auxquelles répondre.

Mais le sol pour être cultivé, le végétal pour s’y développer, l’animal pour y croître et s’y multiplier réclament l’intervention de l’homme. Comment nous servir du travailleur agricole ? quels sont ses besoins et ses exigences légitimes ? à combien s’élève la juste rémunération à laquelle il a droit en échange de son travail ? Autre série de questions à mettre en lumière, pour en faire saisir surtout les rapports avec la production agricole elle-même, et montrer comment ses différents facteurs doivent faire l’objet d’une comptabilité sérieuse.

Tel est dans son ensemble, tel que je le conçois, le plan de l’ouvrage que l’excellent Directeur de notre Institut