à faire reprendre en mains le carnet du magasinier pour y contrôler ses diverses fournitures et rechercher la cause qui a pu faire majorer l’une d’entre elles ; en fait, d’ailleurs, le contrôle est très facile : 10 chevaux rationnés à 6 kilogrammes par jour consomment par mois ou 31 jours, soit 1.800 ou 1.860 kilogrammes d’avoine. Si l’on est en présence d’un chiffre différent, une explication doit intervenir : chevaux étrangers nourris, ration supplémentaire pour travail intense ; faute de ces explications, le coulage apparaît et doit être aussitôt réprimé, même si la malhonnêteté y est étrangère.
Livre du mouvement du bétail. — Le livre de magasin se complète par le livre du mouvement du bétail, qui est pour les animaux ce que le livre de magasin est pour les produits végétaux, et doit permettre de vérifier à n’importe quel moment les effectifs présents sur le domaine. Réduit à ce rôle, le livre du bétail comprend dans ses colonnes d’entrées les effectifs existants au jour de l’inventaire, il s’y ajoute en cours d’exercice les additions provenant de naissances ou d’acquisitions à des marchands ; dans les colonnes de sorties sont notés les ventes et les décès ; les balances en clôture d’exercice représentent les animaux à porter en compte à l’ouverture du nouvel inventaire. En appliquant à chaque animal la valeur qu’il possède et qu’un examen soigneux permet d’apprécier, on obtient la valeur de chaque groupe de bestiaux à l’inventaire en préparation. Je pourrais m’arrêter là, je préfère toutefois préparer le travail que j’ai à faire pour fixer la perte ou le gain de mon exploitation, et, dans ces conditions, je trouve avantageux de rédiger mon livre de mouvement du bétail en y inscrivant les frais occasionnés et les produits donnés par mes différents animaux. Pour les chevaux, j’obtiens ainsi l’ensemble suivant :
