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Page:Raymond Vuigner - Comment exploiter un domaine agricole.djvu/64

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vaux de la récolte pendante : dès le mois de mars précédent le 29 septembre, il a semé de petites graines et, à cette opération, il a employé tant de kilos de semences dont la valeur est donnée par les factures, il a enterré la semence par diverses façons culturales, puis sont venus les travaux de jachères d’été, les façons pour semailles de blé, la préparation de terres à betteraves, les façons pour semailles de printemps. Toutes ces façons, tarifées suivant des usages locaux, représentent une valeur déterminée par hectare et rapportée ensuite à l’ensemble de chaque culture par des arpentages ou l’étude des contenances cadastrales. À cette valeur, ou plutôt à cet ensemblede valeurs, viennent s’ajouter l’achat, le transport et l’épandage des engrais directement utilisés sur la récolte en cours, la valeur des semences employées.

Les factures, les livres de magasin fournissent pour le calcul de ces derniers éléments des instruments d’autant plus précis qu’il est possible de les contrôler en faisant des comparaisons entre les chiffres annoncés et ceux qui sont d’un usage courant dans la région en ce qui concerne les quantités de semences et d’engrais de diverses sortes employées à l’hectare pour chaque culture considérée. La valeur des préparatifs culturaux étant ainsi déterminée, le bétail et le cheptel vivant estimés, il n’y a plus, pour achever de régler les comptes, qu’à coter le matériel préalablement réuni et classé dans la cour de ferme. Cette expertise peut être faite par une seule personne agréée à la fois par les deux parties, et je connais des cas où les choses ont été ainsi parfaitement réglées ; toutefois je crois préférable d’avoir recours à trois experts, d’abord parce que rarement la même personne accepte de supporter seule la responsabilité d’affaires qui roulent souvent sur de très grosses sommes, en second lieu parce qu’il me semble que, quelque habitude que l’on ait de semblables expertises, il y a beaucoup plus de chance d’arriver à une appréciation équitable pour l’une et l’autre parties si les avis peuvent se contrôler et si l’on peut faire valoir à un coexpert les raisons qui les motivent ; lorsqu’il y a trois experts, deux d’entre eux représentent d’ordinaire plus particulièrement chacune des parties, le troisième les départage. Souvent ce genre d’ex-