Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v1.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Histoire philosophique
180

légèrement courbé vers la baſe, eſt droit dans le reſte de ſa longueur, d’une forme cylindrique, d’une groſſeur médiocre, marqué de pluſieurs inégalités circulaires, formées par la baſe des feuilles qui ſont tombées. Son bois léger & ſpongieux ne peut être employé, ni dans la conſtruction des navires, ni dans aucun édifice ſolide ; & les bateaux formés de ce bois, ſont fragiles & de peu de durée. La tête du cocotier le couronne de dix ou douze feuilles ailées, rétrécies vers le ſommet, fort larges à leur origine, & couvertes dans leur premier âge d’un réſeau particulier dont on fait des tamis. Leur côte principale, longue de douze pieds, eſt profondément ſillonnée ſur la ſurface intérieure. On forme avec ces feuilles les toits des maiſons ; on en fait des paraſols, des voiles, des filets pour la pêche ; les plus jeunes même peuvent être ſubſtituées au papier, & recevoir l’impreſſion des caractères tracés avec un ſtylet. Du milieu de cette touffe, s’élève une ſpathe ou enveloppe épaiſſe, membraneuſe, roulée ſur elle-même, renflée dans ſon milieu, & terminée en pointe. Lorſqu’elle eſt parvenue à une groſſeur dé-