Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v1.djvu/345

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
des deux Indes.
323

mencement de 1662, de capituler, il ſe rendit à Batavia, où ſes ſupérieurs, par une de ces iniquités d’état communes à tous les gouvernemens, le flétrirent, pour ne pas laiſſer ſoupçonner que la perte d’un établiſſement ſi important fut l’ouvrage de leur ineptie ou de leur négligence. Les tentatives qu’on fit pour le recouvrer, furent inutiles ; & l’on fut réduit, dans la ſuite, à faire le commerce de Canton aux mêmes conditions, avec la même gêne, la même dépendance, que les autres nations.

Il pourroit paroître ſingulier, qu’aucun peuple de l’Europe, depuis 1683, que Formoſe a ſubi le joug des Chinois, n’ait ſongé à s’y établir, du moins, aux mêmes conditions que les Portugais à Macao. Mais outre que le caractère ſoupçonneux de la nation à laquelle cette iſle appartient, ne permettoit pas d’eſpérer, de ſa part, cette complaiſance, on peut aſſurer que ce ſeroit une mauvaiſe entrepriſe. Formoſe n’étoit un poſte important, que lorſque les Japonois pouvoient y naviguer, & lorſque ſes productions étoient reçues ſans reſtriction au Japon.

VII. Commerce des Hollandois avec le Japon.

Cet empire avoit ſervi en 1600 de refuge