Aller au contenu

Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v1.djvu/494

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Histoire philosophique
472

convient de les former. Peut-être même en trouveroit-elle parmi les chefs des comptoirs, que tout l’invite à abandonner.

Les négocians de toutes les nations, auxquels la nature a donné l’eſprit d’obſervation, conviennent unanimement que les Hollandois ont trop multiplié leurs établiſſemens dans l’Inde ; & qu’en ſe bornant à un moindre nombre, ils auroient beaucoup diminué leur dépenſe, ſans rien retrancher de l’étendue de leurs affaires. Il n’eſt pas poſſible que la compagnie ait ignoré ce qui eſt ſi généralement connu. On peut penſer qu’elle n’a été déterminée à conſerver des comptoirs qui lui étoient à charge, que pour n’être pas ſoupçonnée de l’impuiſſance de les ſoutenir. Cette foible conſidération ne l’arrêtera plus. Toute ſon attention doit être de bien diſtinguer ce qu’il lui convient de proſcrire, de ce qu’il lui eſt avantageux de maintenir. Elle a ſous ſes yeux une ſuite de faits & d’expériences qui l’empêcheront de ſe méprendre ſur un arrangement de cette importance.

Dans les comptoirs ſubalternes, que les intérêts de ſon commerce la détermineront