Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v2.djvu/159

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10 ſ. & leurs dépenſes à 12 711 150 liv. La ſituation de ces trop nombreuſes colonies a été sûrement améliorée depuis cette époque ; mais nous ne ſaurions aſſigner le terme de ces économies.

Les poſſeſſions des Anglois & des Marattes dans le Malabar, ſont trop mêlées ; leurs intérêts trop oppoſés, & leurs prétentions trop vaſtes, pour qu’un peu plutôt, un peu plus tard, les deux nations ne meſurent leurs forces. On ne peut pas dire à laquelle des deux puiſſances la victoire reſtera. Cet événement dépendra des circonſtances où elles ſe trouveront, des alliances qu’elles auront formées, & principalement des hommes d’état qui dirigeront leur politique, des généraux qui commanderont leurs armées. Voyons ſi la tranquilité eſt mieux établie ſur les cotes de Coromandel & d’Orixa, qui s’étendent depuis le cap Comorin, juſqu’au Gange.

XXIII. État de la côte de Coromandel à l’arrivée des Européens.

Les géographes & les hiſtoriens diſtinguent toujours ces deux contrées limitrophes, occupées par des peuples dont les habitudes & les monnoies ne ſe reſſemblent point. Ils diffèrent auſſi par le langage. Ceux d’Orixa ont un idiome particulier, tandis que leurs