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Histoire philosophique

Une immenſe quantité de ſucre, le brut à quatre livres le cent, le blanc à huit, & à dix le ſucre candi.

De la soie de bonne qualité, des ſatins agréables, & du pitre, filament d’un arbre ressemblant au bananier, qu’ils mêlent en fraude dans leurs manufactures.

Du thé noir & mauvais, qui ſert à la consommation du peuple.

De la cannelle si parfaite, qu’on la paie trois ou quatre fois plus cher que celle de Ceylan. Il y en a peu ; elle ne croît que sur une montagne toujours entourée de gardes.

Du poivre excellent, & du fer si pur, qu’on le forge ſortant de la mine, sans le faire fondre.

De l’or, au titre de vingt-trois karats. Il y est plus abondant que dans aucune autre contrée de l’Orient.

Du bois d’aigle, qui est plus ou moins parfait, selon qu’il est plus ou moins résineux. Les morceaux qui contiennent le plus de cette résine, sont communément tirés du cœur de l’arbre ou de sa racine. On les nomme calunbac, & ils sont toujours vendus au poids de l’or aux Chinois, qui les regardent