De ſouffrir que l’exemple d’un luxe perfide dérange la tête de nos femmes & faſſe le déſeſpoir de leurs époux.
De ſacrifier chaque jour à la nourriture de tes chevaux des ſubſiſtances dont l’équivalent nourriroit pluſieurs milliers de tes ſujets qui meurent de faim & de miſère.
D’accorder à des membres qui ne ſont déjà que trop gratifiés & à des militaires largement ſtipendiés pendant de longues années d’oiſiveté, des ſommes extraordinaires pour des opérations qui ſont de leur devoir, & que dans tout autre gouvernement que le tien, ils exécuteroient à leurs dépens.
De perſiſter dans l’infructueuſe poſſeſſion de domaines immenſes qui ne te rendent rien, & dont l’aliénation, en acquittant une partie de la dette, accroîtroit & ton revenu & la richeſſe de la nation. Celui à qui tout appartient comme ſouverain ne doit rien avoir comme particulier.
De te prêter à l’inſatiable avidité de tes courtiſans, & des courtiſans de tes proches.
De permettre que les grands, les magiſtrats, tous les hommes puiſſans ou protégés de ton empire continuent d’écarter loin d’eux le