Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v2.djvu/507

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veaux fonds pour la reprise du commerce, ils demandèrent à mettre à couvert tout ce qui leur restoit de leur bien ; de manière que dans tous les tems, l’action eût un capital fixe, & une rente assurée. Le gouvernement consacra cet arrangement par son édit du mois d’août 1764. L’article treizième porte expressément, que pour assurer aux actionnaires un sort fixe, stable & indépendant de tout événement futur du commerce, il sera détaché de la portion du contrat qui se trouvoit libre alors, le fonds nécessaire pour former à chaque action un capital de 1 600 liv. & un intérêt de 80 livres, sans que cet intérêt & ce capital ſoient tenus de répondre, en aucun cas & pour quelque caisse que ce ſoit, des engagemens que la compagnie pourroit contracter postérieurement à cet édit.

La compagnie devoit donc pour trente-six mille neuf cens vingt actions & six huitièmes, sur le pied de 80 livres par action, un intérêt de 2 953 660 liv. Elle payoit pour ses différens contrats 2 727 506 livres ; ce qui faisoit en tout 5 681 166 livres de rentes perpétuelles. Les rentes viagères montoient à 3 074 899 livres. Ainsi la totalité des rentes