Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v2.djvu/537

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Metis ou Topaſſes. Il y avoit au plus dix mille Mahométans. Le reſte étoit des Indiens, dont quinze mille étoient chrétiens, & les autres, de dix-ſept ou dix-huit caſtes différentes. Trois aldées dépendantes de la place, pouvoient avoir dix mille âmes.

Tel étoit l’état de la colonie, lorſque les Anglois s’en rendirent les maîtres dans les premiers jours de 1761, la détruiſirent de fond en comble, & en chaſſèrent tous les habitans. D’autres examineront peut-être, ſi le droit barbare de la guerre pouvoit juſtifier toutes ces horreurs. Nous détournerons les yeux de tant de cruautés commiſes par un peuple libre, magnanime, éclairé, pour ne parler que de la réſolution que la France a priſe de rétablir Pondichery, & d’en faire de nouveau le centre de ſon commerce. Tout juſtifie la ſageſſe de ce choix.

La ville privée de port, comme toutes celles qui ont été bâties ſur la côte de Coromandel, a ſur les autres l’avantage d’une rade beaucoup plus commode. Les vaiſſeaux peuvent mouiller près du rivage, ſous la protection du canon des fortifications. Son territoire qui a trois lieues de long ſur une de