Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v2.djvu/541

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il exécuta un nouveau développement de huit cens toiſes, qui eſſuya le même dépériſſement.

La raiſon, qui ſe fait quelquefois entendre, fit encore recourir à M. Deſclaiſons en 1775. On déſira qu’il ſe chargeât d’achever l’enveloppe de Pondichery, mais en conſervant les fortifications qui étoient ſur pied. Cet arrangement s’éloignoit trop des bons principes pour qu’il s’y prêtât. Le ſacrifice de tout ce qui avoit été entrepris contre les règles de l’art, lui parut indiſpenſable. Il démontra que le travail ſur bermes étoit inſoutenable, & pour la défenſe & pour la durée ; que les revêtemens inclinés ne pouvoient manquer de ſe briſer ou horizontalement, ou verticalement ; qu’un mur au-devant des bermes devoit les faire périr, & pouvoit entraîner l’affaiſſement & la ruine des revêtemens eux-mêmes. Son opinion étoit qu’il convenoit de fermer Pondichery ſuivant les méthodes uſitées en Europe, & qu’une enceinte à baſtionnement ſimple, avec quelques dehors, étoit ſuffiſante. Cette dépenſe devoit s’élever à 5 000 000 liv. Sans contredire ces raiſonnemens, on ne s’y rendit pas ; & la place reſta