gerçure n’eſt pas ſeulement dans la couverte, elle prend auſſi ſur le biſcuit. De-là vient que cette porcelaine n’eſt preſque point tranſparente, qu’elle n’eſt point ſonore, qu’elle eſt très-fragile, & qu’elle tient au feu plus facilement qu’une autre. Pour cacher la difformité de ces gerçures, on l’a bariolée de couleurs différentes. Cette bigarrure a fait ſon mérite & ſa réputation. La facilité avec laquelle M. le comte de Lauraguais l’a imitée, a convaincu les gens attentifs que cette eſpèce de porcelaine n’eſt qu’une porcelaine manquée.
Le blanc ancien eſt certainement d’une grande beauté ; ſoit qu’on s’en tienne à l’éclat de ſa couverte ; ſoit qu’on en examine le biſcuit. Cette porcelaine eſt précieuſe, aſſez rare & de peu d’uſage. Sa pâte paroît très-courte, & on n’en a pu faire que de petits vaſes, ou des figures, & des magots dont la forme ſe prête à ſon défaut. On la vend dans le commerce comme porcelaine du Japon, quoiqu’il paroiſſe certain qu’il s’en fait de très-belle de la même eſpèce à la Chine. Il y en a de deux teintes différentes, l’une qui a le blanc de la crème précisément, l’autre