Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/45

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riſques, ſeront réduits à vendre leurs actions, comme cela ſe pratique par-tout ailleurs.

À l’expiration du dernier octroi, la compagnie avoit un fonds de 11 906 059 livres, partagé en ſeize cens actions d’environ 7 425 livres chacune. Le prix de l’action étoit évidemment trop fort dans une région où les fortunes ſont ſi bornées. On a remédié à cet inconvénient, en diviſant une action en trois ; de ſorte qu’il y en a maintenant quatre mille huit cens dont le prix, pour plus de sûreté, n’a été porté ſur les livres, qu’à 2 250 livres. Ce changement en doit rendre l’achat & la vente plus faciles, en augmenter la circulation & la valeur.

Le projet d’élever les établiſſemens Danois, dans l’Inde, à plus de proſpérité qu’ils n’en avoient eu, a occupé enſuite les eſprits. Pour réuſſir, il a été réglé qu’on y laiſſeroit conſtamment 2 250 000 livres, en y comprenant leur valeur eſtimée 900 000 liv. Les bénéfices qu’on pourra faire avec ces fonds, pendant dix ans, reſteront en augmentation de capital, ſans qu’on puiſſe en faire des répartitions.

Juſqu’à ces derniers tems, les navires,