Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/460

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qualité ſuffiſante pour ſervir d’aliment à pluſieurs manufactures aſſez importantes.

La multiplication des troupeaux amena une grande augmentation dans les cultures. Au maïs, qui avoit toujours fait la principale nourriture des Mexicains, on aſſocia les grains de nos contrées. Dans l’origine, ils ne réuſſirent pas. Leurs ſemences jetées au haſard dans des ronces, ne donnèrent d’abord que des herbes épaiſſes & ſtériles. Une végétation trop rapide & trop vigoureuſe ne leur laiſſoit pas le tems de mûrir, ni même de ſe former : mais cette ſurabondance de ſucs diminua peu-à-peu y & l’on vit enfin proſpérer la plupart de nos grains, de nos légumes, de nos fruits. Si la vigne & l’olivier ne furent pas naturalisés dans cette partie du Nouveau-Monde, ce fut le gouvernement qui l’empêcha, dans la vue de laiſſer des débouchés aux productions de la métropole. Peut-être le ſol & le climat auroient-ils eux-mêmes repouſſé ces précieuſes plantes. Du moins eſt-on autorisé à le penſer quand on voit que les eſſais que vers 1706 il fut permis aux jéſuites & aux héritiers de Cortès de tenter, ne furent pas heureux, & que les expériences qu’on a