Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/463

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caution. L’Europe en conſomme annuellement ſept mille cinq cens quintaux qu’elle paie 972 000 livres.

XVI. De la culture de la vanille.

La vanille eſt une plante qui, comme le lierre, s’accroche aux arbres qu’elle rencontre, les couvre preſqu’entiérement & s’élève par leur ſecours. Sa tige, de la groſſeur du petit doigt, eſt verdâtre, charnue, preſque cylindrique, noueuſe par intervalle, & ſarmenteuſe comme celle de la vigne. Chaque nœud eſt garni d’une feuille alterne, aſſez épaiſſe, de forme ovale, longue de huit pouces & large de trois. Il pouſſe auſſi des racines qui pénétrant l’écorce des arbres en tirent une nourriture ſuffiſante pour ſoutenir quelque tems la plante en vigueur, lorſque par accident le bas de la tige eſt endommagé ou même séparé de la racine principale. Cette tige, parvenue à une certaine hauteur, ſe ramifie, s’étend ſur les côtés & ſe couvre de bouquets de fleurs aſſez grandes, blanches en-dedans, verdâtres en-dehors. Cinq des diviſions de leur calice ſont longues, étroites & ondulées. La ſixième, plus intérieure, préſente la forme d’un cornet. Le piſtil qu’elles couronnent ſupporte une ſeule étamine. Il devient,