Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

rieurs à ceux qui étoient ſuivis, la compagnie a ajouté les avantages d’une direction mieux ordonnée, plus éclairée & mieux ſurveillée.

Auſſi, une confiance univerſelle a-t-elle été le fruit de ces ſages combinaiſons. Quoique le dividende n’ait été que de huit pour cent en 1773 & de dix pour cent en 1774 & en 1775, on a vu les actions s’élever à vingt-cinq & trente pour cent de bénéfice. Leur prix auroit vraiſemblablement augmenté encore, ſi la paix intérieure de la ſociété n’avoit été, depuis peu, ſi ſcandaleuſement troublée.

L’ancienne compagnie bornoit preſque ſes opérations au commerce de la Chine. De tous ceux dont elle avoit le choix, c’étoit celui où il y avoit le moins de riſques à courir, & plus de bénéfices à eſpérer. Sans abandonner cette ſource de richeſſes, on eſt entré dans quelques autres long-tems négligées.

Le Malabar, il eſt vrai, a peu fixé l’attention. Autrefois on ne tiroit annuellement des loges de Coleſchey & de Calicut qu’une ſoixantaine de milliers de poivre. Ces achats n’ont guère augmenté : mais on a eu raiſon